never let me go (julian)

« Julian, ton père ne reviendra plus. Il est parti, il nous a abandonné. Mais ne t’en fais pas, j’ai toujours vécu toute seule avec toi et au fond je pense que c’est juste le moyen de l’accepter. Il a toujours été absent alors on va faire comme on a toujours fait et on va surmonter cette épreuve ensemble, ok ? » Ces mots de ma mère, je ne les oublieraient sûrement jamais. Ce jour là, j’avais enfin compris que mon père avait décidé de divorcer avec la femme avec qui il m’avait mis au monde. Je ne savais pas quoi dire, ni quoi répondre pour la réconforter mais au fond, je savais que ça n’allait pas aller mieux entre eux et que tôt ou tard il finirait par partir. Comme Peyton le répétait souvent, tout le monde part un jour. Et aujourd’hui c’était tombé sur moi. Ce jour là, alors que j’avais encore seize ans c’est aussi à ce moment là que je suis devenu un homme, l’homme de la maison. Je détestais au plus haut point mon père, et je mourrais pour rendre le mal qu’il avait fait à ma mère et ses les yeux humides et tremblant que je pris les mains de l’unique femme de ma vie pour lui souffler : « Ne t’inquiètes pas maman, je ne t’abandonnerai jamais moi et ça, c’est le principal. »

Au début du lycée, j’étais quelqu’un de très timide d’apparence. Ami depuis toujours avec Micro, Skills, Lucas et Haley je ne supportais pas de voir la bande de Nathan marcher sur les pieds de mes camarades. Mais avec le temps et les circonstances les choses ont changé et celui qui était qualifié de surdoué parce qu’il remportait les concours de math de Caroline du Nord chaque année était devenu l’un des garçons les plus courtisés de la ville. Oui, on parle bien de moi, Julian Baker. J’ai d’ailleurs appris à connaître Nathan Scott et c’est avec grande surprise que j’avais découvert un garçon sur qui je pouvais compter, aujourd’hui il fait d’ailleurs parti de mes meilleurs amis. 3 années de ma vie que je n’oublierai jamais, trois années où je suis passé par toutes les émotions. La tristesse d’avoir perdu un ami, un type avec qui j’avais pu passer des heures sur le terrain du rivercourt à rigoler : Jamie Edwards. La douleur suite à la mort de Keith Scott un homme que j’ai toujours respecté et qui m’a appris tant de choses. C’était comme le père que j’avais toujours rêvé d’avoir, celui qui me donnait des conseils et me retroussait les manches quand il le fallait. Je suis aussi passé par la joie lorsque les ravens avaient gagné le championnat de basket, la coupe que l’on avait gardé chez nous à Tree Hill. Les rires lors de l’enterrement de vie de jeune garçon de Nathan, les concours de strip-tease que l’on avait eu a passé avec les gars ou encore notre expédition à Honey Groove en plein week-end là où l’on s’était rattrapé après un bal de promo plus que catastrophique. Mais ce que je retiendrai par dessus tout c’est bien l’amour. L’amour a été présent pour nous tous. L’éternel comme celui de Nathan et Haley ou encore le passionnel comme pour Lucas et Peyton qui ont mis du temps à se trouver avec Brooke au milieu. Puis il y a eu l’amour inavoué, celui dont on est sûrement passé à côté et c’est le cas de ma relation avec Brooke Davis. J’ai toujours eu quelque chose de particulier pour cette fille, au début ce n’était rien de plus qu’une forte amitié et au fil du temps les sentiments se sont décuplés jusqu’au jour où je l’ai vu dans les bras de Chase Adams et c’est à ce moment là que j’avais compris que je l’aimais bien plus qu’une simple amie et que mon cœur n’appartenait sûrement qu’à elle. Mais impossible pour moi de le lui avouer, une relation entre nous 2 étaient inimaginables. Je n’étais qu’un simple ami coureur de jupon à ses yeux, j’en étais persuadé. Alors je n’ai jamais su lui dire ce que je ressentais la laissant s’en aller à New-York. J’ai essayé de reprendre contact avec elle, mais celle-ci refusait catégoriquement mes appels. Comme si elle me fuyait et avait oublié tous nos bons moments passés ensemble. Je l’a détestais d’avoir mis une croix à notre amitié, de n’être jamais revenue à Tree Hill durant ces quelques années. Je n’avais plus jamais envie d’entendre parler d’elle et à chaque fois que je voyais son portrait sur l’un des magasines peoples je ne pouvais m’empêcher de serrer les dents.

Pour ma part, j’ai suivi une formation de producteur à Los Angeles pendant quelques mois et je suis revenu à Tree Hill depuis plus d’un an là où j’ai proposé à Lucas de produire mon premier film ainsi que son premier roman : An Unkindness of Raven. Côté cœur, j’ai depuis peu cette fille que je vois souvent et qui me plais de plus en plus chaque jour. Pour le moment, je n’ai aucune envie de me précipiter mais il est certain qu’elle ne me laisse pas indifférent. Mais au fond, je ne suis pas certain que toutes mes blessures soient réparées.